Avez-vous besoin d'aide maintenant?

Nous n’offrons pas de conseils, de consultations ni de traitements en matière de santé mentale. Si une personne que vous connaissez ou vous-même êtes en état de crise, veuillez communiquer avec l’équipe d’intervention d’urgence de votre communauté locale. Vous pouvez également appeler la Ligne d’écoute d’espoir pour le mieux être des Autochtones au 1 855 242-3310, le Service d’aide téléphonique pour les jeunes Noirs ( Black Youth Helpline) au 1-833-294-8650 ou Jeunesse, j’écoute au 1-800-668-6868.

Que faire si vous êtes préoccupé par la santé mentale d’un élève

Le fait de reconnaître les préoccupations dès leur apparition peut prévenir des problèmes de santé mentale dans l’avenir. Bien que votre travail ne soit pas de diagnostiquer un trouble ou de fournir un traitement, vous êtes un lien essentiel et positif entre les élèves en difficulté et les ressources dont ils ont besoin pour s’épanouir. Vous faites également partie de leur cercle de soutien.

Les écoles sont l’endroit le plus fréquent où les jeunes de l’Ontario ont accès à de l’aide

L’Enquête sur la santé des jeunes Ontariens 2014 souligne l’importance de votre rôle :

  • De 18 à 22 % des enfants et des jeunes en Ontario répondent aux critères applicables aux troubles mentaux, mais moins du tiers de ces enfants et de ces jeunes ont contacté un fournisseur de soins de santé mentale.
  • Les enfants et les jeunes doivent être en contact avec un fournisseur de soins de santé mentale; en raison de quoi, c’est dans les écoles qu’on prodigue le plus souvent un soutien à la santé mentale.

Comment reconnaître qu’un élève a besoin d’un soutien en santé mentale

Vous êtes en mesure de reconnaître le moment où un élève peut avoir besoin d’un soutien supplémentaire, en raison du contact presque quotidien que vous avez avec lui. Vous remarquerez peut-être un changement de comportement ou un schéma comportemental. Surveillez les changements dans les performances ou le comportement et examinez :

  • la fréquence;
  • la durée;
  • l’intensité;
  • l’adéquation à l’âge et au stade de l’élève;
  • l’interférence avec la vie de l’élève.

Nous avons élaboré une courte heuristique pour vous aider à observer et à reconnaître les élèves qui pourraient avoir besoin de soutien supplémentaire — UN APPEL.

Utilisez – Utilisez tous les moyens à votre disposition pour apprendre à connaître le comportement et les réactions typiques de vos élèves.

Notez – Notez tous les changements de comportement ou d’humeur que vous avez remarqués chez l’élève.

Apprenez – Apprenez tout ce que vous pouvez sur ce qui fait l’objet de vos observations — vous pouvez utiliser les ressources de notre site pour vous aider.

Prenez contact – Établissez des liens avec d’autres membres du cercle de soutien, selon la nature et la gravité de l’enjeu. Suivez les protocoles et les voies d’accès de votre école et de votre conseil.

Proposez de l’aide – Établissez un lien avec l’élève en vue d’apprendre s’il est disposé à discuter. Demandez à l’élève comment vous pouvez l’aider.

Écoutez – Écoutez activement l’élève et validez son expérience.

Liez – Liez l’élève à d’autres formes de soutien en milieu scolaire, au besoin.


Ressources qui peuvent vous aider à effectuer un dépistage précoce


Ce qu’il faut faire si vous êtes inquiet pour la santé mentale d’un élève

Respectez toujours le protocole d’accès au soutien en santé mentale de votre conseil scolaire. Si vous n’êtes pas sûr de votre protocole, demandez à votre direction ou à un membre de l’équipe de leadership en santé mentale de votre école.

Utilisez les étapes suivantes à titre d’orientation :

  • Si votre inquiétude est urgente (par exemple, risque de suicide ou de danger imminent pour les autres), agissez immédiatement et activez les protocoles scolaires. Ne laissez jamais l’élève seul. 
  • S’il n’y a pas de menace immédiate, notez vos observations. Essayez des stratégies universelles de santé mentale en classe.
  • Le cas échéant, discutez de vos observations avec l’élève et sa famille.
  • Vous pouvez avoir une conversation avec votre direction ou avec la direction adjointe ou avec un membre de l’équipe de leadership en santé mentale de votre école, soit pour obtenir des conseils, soit pour aider à aiguiller l’élève vers les services de soutiens appropriés.
  • Une fois que d’autres membres du personnel sont impliqués, des services de soutien supplémentaires au niveau du district peuvent être obtenus et l’élève peut être dirigé vers un soutien professionnel en santé mentale au sein du conseil scolaire ou de la communauté.

Votre rôle s’étend au-delà d’aider les élèves à accéder aux services de soutien. Pour les élèves aux prises avec un problème de santé mentale, le chemin qui mène au mieux-être peut être long. Ils auront besoin de votre soutien et de vos encouragements quotidiens.


Comment parler aux élèves ou aux parents des problèmes de santé mentale

Lorsque vous vous inquiétez d’un élève, la première étape après la consignation des observations et la consultation d’un membre de l’équipe de leadership en santé mentale consiste à parler de vos préoccupations directement à l’élève ou à sa famille.

N’oubliez pas que vos efforts continus visant à établir des relations de confiance avec les familles sont importants. Il est plus aisé d’avoir des conversations difficiles lorsqu’une relation est déjà nouée.

Voici quelques exemples d’incitatifs tirés de la ressource Vers un juste équilibre afin de vous aider à engager des conversations avec les parents ou les tuteurs :

  • « J’ai remarqué que Tanya a du mal à demeurer tranquille en classe. Elle se laisse facilement distraire et a souvent des difficultés à se concentrer. Je me demande si vous avez fait les mêmes constatations à la maison. »
  • « Arvin semble très silencieux en classe et a de la difficulté à répondre aux questions que je lui pose, même quand il connaît la réponse. Est-ce que d’autres enseignants vous en ont déjà parlé »?
  • Si le parent n’est pas d’accord, un commentaire approprié pourrait être : « Je constate souvent ce comportement dans la classe, et cela nuit à l’apprentissage de Tanya. Avez-vous des suggestions qui pourraient aider Tanya à gérer ce comportement »?

La ressource Vers un juste équilibre fournit les directives suivantes au personnel scolaire lorsqu’il aborde les problèmes de santé mentale avec ses élèves.

  • Trouver un endroit approprié pour tenir la conversation, afin que l’élève puisse parler librement dans un contexte sécuritaire et privé.
  • Commencer par expliquer qu’il y a des limites à ce qui peut être gardé confidentiel.
  • Offrir des informations sur ce qui a été observé, de manière objective et exempte de jugement.
  • Demander à l’élève s’il aimerait discuter des observations de l’enseignant.
  • Confirmez qu’il est là pour écouter l’élève et l’aider à trouver le soutien dont il a besoin, voire même faire intervenir une personne mieux placée pour assister l’élève.
  • Évoquez la possibilité de faire participer les parents ou les tuteurs de l’élève à la solution.

Voici des exemples vous indiquant comment aborder de telles conversations :

« James, j’ai remarqué que tu sembles plus calme que d’habitude. Est-ce seulement dans ma classe, ou te sens-tu comme ça aussi dans les autres cours »?

« Najla, depuis ton arrivée le semestre dernier, j’ai remarqué que tu as de la difficulté à te concentrer dans mon cours. As-tu le même problème dans les autres cours »?

L’objectif est d’ouvrir le dialogue. Si l’élève reconnaît avoir un problème, vous pouvez collaborer afin de mettre en place les services de soutien nécessaires. L’élève pourrait alors affirmer qu’il reçoit déjà de l’aide à l’extérieur de l’école. Dans ce cas, vous pouvez lui demander comment vous pouvez l’aider en classe.

Plus de conseils pour parler avec les parents et les familles :

Parler de santé mentale avec les parents et les familles

Engager pour les questions liées au bien-être, article de la Fédération des enseignantes et des enseignants de l’Ontario