Avez-vous besoin d'aide maintenant?

Nous n’offrons pas de conseils, de consultations ni de traitements en matière de santé mentale. Si une personne que vous connaissez ou vous-même êtes en état de crise, veuillez communiquer avec l’équipe d’intervention d’urgence de votre communauté locale. Vous pouvez également appeler la Ligne d’écoute d’espoir pour le mieux être des Autochtones au 1 855 242-3310, le Service d’aide téléphonique pour les jeunes Noirs ( Black Youth Helpline) au 1-833-294-8650 ou Jeunesse, j’écoute au 1-800-668-6868.

La santé mentale, c’est l’affaire de tous

Lorsque j’étais enfant, j’entendais souvent ma mère parler de santé mentale. Elle nous encourageait toujours, mes frères, mes sœurs et moi, à lui parler de nos difficultés car, comme elle le disait, « je ne peux pas t’aider si je ne sais pas ce qui ne va pas ».

Pour moi, parler de notre bien-être était quelque chose de normal. C’était comme si je disais à mes parents que j’avais attrapé un rhume ou que j’étais tombée – tout simplement pour obtenir leur aide.

Ma mère disait souvent que les membres de ma famille élargie n’aimaient pas parler ouvertement de leur santé mentale. Pour eux, aborder ce sujet était quelque chose de tabou, surtout en présence des enfants. C’était un sujet qu’il fallait à tout prix éviter. Il faut dire que le contexte de ma famille y a contribué. Ce manque de conversations sur la santé des membres de ma famille m’a également posé des problèmes lorsque j’allais consulter un médecin, car nous ne savions pas s’il existait d’éventuelles maladies héréditaires au sein de notre famille, puisque personne ne disait rien à ce propos ! Néanmoins, je reconnais que les soins de santé ne sont pas toujours accessibles, en particulier aux membres de la famille qui ne vivent pas au Canada. Toutefois, il s’agit là d’une toute autre conversation.

Cette situation m’a toujours incommodée. Une fois encore, la phrase « Je ne peux pas t’aider si je ne sais pas ce qui ne va pas » me revenais toujours en tête. Le fait de tout garder pour soi n’affecte pas seulement la personne concernée, mais aussi les autres. Par exemple, un parent ou un aidant naturel peut s’inquiéter, voire être contrarié, par le fait que son enfant n’obtient pas de bons résultats à l’école. L’enfant peut avoir des difficultés en raison de l’intimidation, d’un manque d’estime de soi, d’un manque de motivation, etc. Si l’enfant refoule toutes ses émotions, le parent ou l’aidant naturel ne sait pas ce qui se passe et peut réagir d’une manière qui cause préjudice à tout le monde. Mon plus grand espoir pour l’avenir est que les enfants et les jeunes de toutes les cultures aient le courage de parler aux membres de leur famille de leurs problèmes émotionnels, que les conversations sur la santé, quelle qu’elle soit, ne seront plus évitées et qu’au lieu de négliger ou de minimiser les difficultés des proches, les membres de la famille les soutiendront de tout leur cœur et de façon inconditionnelle.