Avez-vous besoin d'aide maintenant?

Nous n’offrons pas de conseils, de consultations ni de traitements en matière de santé mentale. Si une personne que vous connaissez ou vous-même êtes en état de crise, veuillez communiquer avec l’équipe d’intervention d’urgence de votre communauté locale. Vous pouvez également appeler la Ligne d’écoute d’espoir pour le mieux être des Autochtones au 1 855 242-3310, le Service d’aide téléphonique pour les jeunes Noirs ( Black Youth Helpline) au 1-833-294-8650 ou Jeunesse, j’écoute au 1-800-668-6868.

L’affirmation identitaire en matière de santé mentale en milieu scolaire : un cadre pour la réflexion et l’action

Des services efficaces de santé mentale en milieu scolaire contribuent à l’affirmation de l’identité.

Au centre de la stratégie de santé mentale en milieu scolaire de l’Ontario se trouve chaque élève et ses forces, son identité, ses besoins et son réseau de soutien naturel.

Un graphique de la stratégie apparait à l’écran.

Le graphique commence par un cercle. Au centre, on peut lire « chaque élève ».

Un anneau autour du cercle central indique des soutiens différenciés et d’affirmation identitaire.

L’anneau suivant contient les mots démanteler, engager, amplifier et réagir.

L’anneau suivant est divisé en sections égales pour le système de soutien à plusieurs niveaux. Il y a cinq sections pour le niveau 1, deux sections pour le niveau 2 et une section pour le niveau 3.

Le niveau 1 comprend :

Parent, aidant naturel, communauté et soutien

Leadership en santé mentale au niveau du système, de l’école, de la classe

Promotion de la santé mentale fondée sur les forces

Littératie en santé mentale et réduction de la stigmatisation

Leadership, participation et agentivité des élèves

Le niveau 2 comprend :

  • Dépistage précoce et soutien aux élèves
  • Prévention et intervention précoce

Le niveau 3 comprend :

Soutien intensif et voies d’accès vers les services

Le cadre extérieur du cercle indique des milieux qui favorisent la santé mentale, enseignement et apprentissage, engagement des élèves et des alliés et les partenariats et les services.

Le centre du cercle qui indique « chaque élève » s’agrandit ensuite pour occuper l’écran et est remplacé par une série de photos d’élèves apparaissant une par une.

Ensuite « chaque élève » réapparait dans le cercle et rétrécit. Le texte suivant apparait :

Les mesures de soutien qui affirment l’identité entourent chaque élève à tous les niveaux d’intervention. Mais comment? Le Cadre d’affirmation identitaire en matière de santé mentale en milieu scolaire donne des orientations concernant les domaines de réflexion et d’action.

L’écran change pour afficher un graphique avec le titre : Cadre d’affirmation identitaire en matière de santé mentale en milieu scolaire

La figure est un cercle ou une roue dans laquelle on peut lire les mots Chaque élève au centre.

Une couronne encercle le centre avec les mots Soutiens différenciés et d’affirmation identitaire.

Une deuxième couronne contient les mots démanteler, engager, amplifier et réagir.

Chaque section s’ouvre une à une en commençant par le coin inférieur gauche de l’écran.

Réagir par l’entremise de mesures différenciées et d’affirmation identitaire pour soutenir la santé mentale

Ensuite, en haut à droite :

Engager les élèves, les parents/aidants naturels et la communauté, et collaborer avec eux

Ensuite, le coin inférieur droit :

Amplifier les points de vue diversifiés des élèves, des parents/aidants naturels et de la communauté, ainsi que les pratiques prometteuses en matière de santé mentale en milieu scolaire

Ensuite, en haut à gauche :

Démanteler et enlever le racisme envers les Autochtones et les Noirs dans les pratiques de santé mentale en milieu scolaire

 

Le graphique disparaît et les mots suivants apparaissent :

Des services efficaces de santé mentale en milieu scolaire sont enracinés dans une pratique anti-oppressive

Des services efficaces de santé mentale en milieu scolaire sont enracinés dans l’humilité culturelle

Des services efficaces de santé mentale en milieu scolaire sont enracinés dans une approche qui décentre la blanchité

Des services efficaces de santé mentale en milieu scolaire sont enracinés dans une approche qui centre les perspectives noires et autochtones

Maintenant, les mots suivants apparaissent :

Des services efficaces de santé mentale en milieu scolaire contribuent à l’affirmation de l’identité

La vidéo se termine alors qu’un dégradé de violet, de bleu et de vert apparait à l’écran et que le logo de Santé mentale en milieu scolaire Ontario s’affiche en blanc, tout au centre. 

Contexte

Les écoles sont bien placées pour travailler avec la communauté et les établissements de soins de santé afin de répondre aux besoins spécifiques en santé mentale de chaque élève de l’Ontario. Le système de soins varie d’un bout à l’autre de la province en fonction des besoins locaux, des forces et des ressources disponibles. En Ontario, la pandémie de COVID-19 a amplifié les disparités et les disproportions qui existaient déjà en matière de services de soutien en santé mentale à l’intérieur et à l’extérieur de l’école. Pour y remédier, il est nécessaire de mettre en œuvre un système de soutien à plusieurs niveaux en matière de santé mentale en milieu scolaire, en mettant l’accent sur les besoins des élèves qui ont été les plus marginalisés et opprimés et qui le sont encore, en particulier les élèves autochtones et noirs.

La nécessité de ce changement fondamental dans la santé mentale en milieu scolaire ne date pas d’hier, mais les crises d’iniquité et d’injustice qui ont dominé ces dernières années ont renforcé l’urgence de s’y attaquer directement et immédiatement. Le chemin vers l’affirmation identitaire en matière de santé mentale en milieu scolaire commence par des engagements individuels et collectifs explicites en faveur de la réconciliation et de l’équité et s’enracine dans la pratique anti-oppressive, l’humilité culturelle et le décentrage de la blanchité tout en recentrant les perspectives des Noirs, des Autochtones et des personnes marginalisés. Il est important de comprendre que le colonialisme historique et actuel auquel sont confrontés les peuples autochtones est unique et distinct de l’oppression à laquelle sont confrontés d’autres groupes privés d’équité. Bien que les parcours de départ et d’arrivée puissent être différents, il existe des points communs dans les inégalités rencontrées et les efforts de réconciliation peuvent éclairer le travail d’équité en matière de santé mentale en milieu scolaire. Ce travail sera bien fait lorsque l’équité et la réconciliation seront des efforts unis, progressant séparément mais ensemble vers l’affirmation identitaire en matière de santé mentale en milieu scolaire, et ce, pour chaque élève.

Au niveau individuel, l’affirmation identitaire en matière de santé mentale en milieu scolaire place l’élève, avec ses identités singulières et croisées, au centre du soutien en ce qui concerne la santé mentale en milieu scolaire. Il s’agit de reconnaître et de tirer parti des forces individuelles, culturelles et communautaires et d’adapter ou de renforcer les programmes et services de santé mentale afin de répondre au mieux aux besoins identifiés de chaque élève. L’approche de la santé mentale en milieu scolaire axée sur l’affirmation de l’identité met l’accent sur la nécessité pour chaque membre du personnel (quel que soit son rôle dans l’école, la communauté ou le conseil scolaire) de réfléchir de manière critique à sa pratique, d’explorer et de comprendre son identité et l’impact de celle-ci a sur le travail qu’il accomplit et les relations qu’il entretient. La pratique réflexive essentielle dans le cadre de l’affirmation identitaire en matière de santé mentale en milieu scolaire repose, quant à elle, sur le concept d’humilité culturelle. Lorsque les personnes qui soutiennent les élèves se connaissent bien, elles ont plus de facilité à établir des liens solides avec eux.

Au niveau du système, l’affirmation identitaire en matière de santé mentale en milieu scolaire consiste à s’assurer que la prestation de services à tous les niveaux d’intervention (promotion de la santé mentale, prévention, intervention précoce et traitement intensif) comprend une évaluation des besoins des élèves dans le contexte du conseil local ou scolaire. La collaboration avec les élèves, les familles, les aidants naturels et la communauté permet de veiller à ce que les ressources et les services répondent aux besoins identifiés des élèves de manière positive et adaptée. Outre les responsables de l’équité au sein des conseils scolaires et les partenaires communautaires, les équipes de leadership en santé mentale ont un rôle important à jouer pour aider chaque membre du personnel enseignant, du personnel de soutien aux élèves et du personnel clinique de l’école à adopter une approche en matière de santé mentale en milieu scolaire axée sur l’affirmation de l’identité dans le cadre de la promotion du bien-être des élèves.

De plus, les équipes de leadership en santé mentale peuvent contribuer de plusieurs autres façons à la promotion de la santé mentale en milieu scolaire axée sur l’affirmation de l’identité. Ainsi, l’examen des pratiques, protocoles et programmes existants du point de vue de l’affirmation de l’identité peut s’avérer utile. Il peut y avoir des approches actuelles qui répondent bien aux besoins de tous les élèves et qui peuvent être renforcées, mais aussi des pratiques ou des protocoles qui doivent être adaptés ou différenciés pour produire des avantages optimaux pour les élèves racisés ou marginalisés, ou encore des programmes qui devraient être remplacés par des approches plus récentes qui renforcent l’identité au fil du temps. En s’engageant dans ce processus d’examen, les équipes de leadership en santé mentale reconnaissent qu’il existe de nombreuses façons de savoir et de progresser. Les meilleures pratiques issues d’années de pratique fondée sur des données probantes et de données probantes fondées sur la pratique peuvent être conjointement maintenues et respectées.

Ce travail est essentiel pour garantir l’équité en santé mentale, tant en matière d’accès que de résultats, pour ceux qui subissent des disproportions et des disparités en raison de facteurs liés aux déterminants sociaux de la santé (par exemple, la race, les capacités, l’orientation sexuelle, le revenu, etc.). En d’autres termes, les personnes dont l’identité de statut inférieur est socialement construite souffrent de manière disproportionnée de problèmes de santé mentale et de bien-être et ont besoin d’une approche juste (équitable) et anti-oppressive de façon intentionnelle pour favoriser leur santé mentale, afin de contrecarrer les inégalités d’hier et d’aujourd’hui, les barrières systémiques et les legs coloniaux, et d’affirmer leur identité.

Pour faire face à l’oppression et à la marginalisation, des approches différentes et variées (approches différenciées) qui visent à favoriser la santé mentale et le bien-être des élèves sont nécessaires pour chaque élève, et plus particulièrement pour ceux dont les identités ont été marginalisées et opprimées, afin que chacun d’entre eux puisse bénéficier d’une bonne santé mentale et d’un bien-être positif.

Le racisme et l’oppression structurels passés et présents au sein de la société canadienne suscitent de vives inquiétudes. Sur le plan collectif, il existe un désir fort et urgent de « faire mieux» dans les écoles de l’Ontario en mettant l’accent sur la réconciliation, l’équité, l’identité, la culture et les droits de la personne. Un excellent travail est en cours dans de nombreux conseils scolaires de l’Ontario à cet égard. Dans le cadre de cet effort général, les liens avec la santé mentale des élèves sont clairs. En effet, l’identité et la santé mentale sont inextricablement liées, car lorsque les identités sont valorisées et célébrées et que les jeunes ont un sentiment d’appartenance, un but, un sens et de l’espoir, ils sont susceptibles de développer un fort sentiment et des liens à l’égard de la bonne santé mentale, du bien-être positif. En revanche, lorsque leurs identités croisées sont ignorées, exclues ou mal comprises, ou encore lorsque les élèves sont victimes de racisme ou d’oppression sous ses nombreuses formes, ils peuvent en souffrir émotionnellement et doivent travailler beaucoup plus que les autres pour acquérir un sentiment de bien-être.

Nous savons que les équipes de leadership en santé mentale travaillent sans relâche, en collaboration avec les responsables de l’équité et de la culture, les élèves, les parents/aidants naturels, ainsi que les partenaires communautaires pour offrir des services et des mesures de soutien en matière de santé mentale en milieu scolaire qui affirment l’identité. Cette démarche implique en partie un processus de réflexion, tout en reconnaissant que l’héritage de la colonisation, de l’esclavage, du racisme institutionnalisé, de la discrimination et des traumatismes qui en est découlé a produit des disparités en matière d’éducation, de santé mentale et de réussite dans la vie pour de nombreuses personnes, en particulier les élèves noirs et autochtones. En prenant le temps de réfléchir au passé et à la façon dont il continue d’avoir un impact sur notre présent, nous pouvons nous orienter vers un avenir pour la prestation de services de santé mentale qui ne perpétue pas les modèles d’oppression ayant une incidence disproportionnée sur les identités marginalisées et racisées, et qui respecte également diverses façons de promouvoir le bien-être des élèves. Le Cadre d’affirmation identitaire en matière de santé mentale en milieu scolaire commence par une réflexion et une analyse des legs coloniaux tels qu’ils se présentent dans le contexte de votre pratique, de votre conseil et de votre communauté. Cela peut également englober la description des liens communautaires ou culturels et des ressources qui existent pour promouvoir l’affirmation identitaire en matière de santé mentale en milieu scolaire. Dans ce cadre, l’accent est également mis sur l’action, notamment les premières mesures qui pourraient être prises afin de transcender le sentiment de responsabilité, de honte et de culpabilité et de parvenir à un changement systémique durable.

Les approches et les mesures de soutien en matière de santé mentale en milieu scolaire axées sur l’affirmation de l’identité répondent aux besoins individuels des élèves et tiennent compte des identités qui se croisent et se construisent. La mise en œuvre de cette approche s’inscrit dans le cadre des efforts plus larges déployés par les conseils scolaires et les écoles pour lutter contre l’oppression et la marginalisation, et pour œuvrer à la réconciliation, à l’équité et à la justice, en particulier pour les personnes qui ont été opprimées dans le passé et qui le sont encore aujourd’hui. La transition de la pratique actuelle vers une approche intégrée de la santé mentale scolaire axée sur l’affirmation identitaire prend du temps, de la réflexion et une action planifiée.

Le but du Cadre d’affirmation identitaire en matière de santé mentale en milieu scolaire pour la réflexion et l’action est d’aider à guider les équipes de leadership en santé mentale dans leur travail de réflexion et de planification des ressources ainsi que des mesures de soutien dans leurs communautés respectives afin de répondre aux besoins particuliers de chaque élève que vous soutenez.

La reconnaissance des perspectives idéologiques et des pratiques coloniales qui ont un impact négatif sur le droit des élèves à agir sur leur santé mentale et leur bien-être est la première étape pour soutenir la création d’approches et de pratiques accessibles, adaptées, différenciées qui respectent l’identité. Dans le domaine de la santé mentale en milieu scolaire, ce processus commence par la reconnaissance, la décentration de la et des legs coloniaux qui sont ancrés dans la pratique de la santé mentale en milieu scolaire. Lorsque nous remettons en question nos hypothèses et que nous réfléchissons à ce que nous pensons savoir sur la base de notre apprentissage passé, cela ne fait pas seulement de nous de meilleures personnes ou de meilleurs professionnels, mais cela permet également de trouver d’autres façons de savoir qui pourraient mieux servir les élèves qui ont été marginalisés et opprimés dans le passé et qui le sont encore aujourd’hui, en particulier ceux qui se définissent comme noirs ou autochtones. Une pratique réflexive essentielle pour consiste à explorer l’humilité culturelle.

L’acte intentionnel visant à décentrer la blanchité suppose d’assumer la responsabilité individuelle de reconnaître les sentiments de culpabilité, de honte, de complicité et de supériorité et d’y réfléchir. Par conséquent, il est impératif d’agir en fonction de cette prise de conscience, car cela permet de réduire la discrimination, le préjudice et la poursuite de l’oppression. La pratique continue du décentrage de la blanchité permet aux personnes qui s’engagent dans le domaine de la santé mentale en milieu scolaire d’analyser de manière critique la blanchité comme étant une valeur par défaut aussi bien qu’une stratégie pour préserver et perpétuer les mentalités coloniales qui nuisent non seulement aux identités marginalisées, mais aussi aux personnes qui en bénéficient ouvertement. Mais surtout, cela repositionne à juste titre les identités noires et autochtones au premier plan de la transformation nécessaire pour l’adoption d’une approche de la santé mentale en milieu scolaire axée sur l’affirmation de l’identité.

Afin de démanteler les systèmes oppressifs et de reconstruire des systèmes plus équitables, nous devons comprendre les façons dont l’inégalité se manifeste, comment elle est maintenue et son effet sur la santé mentale et le bien-être des élèves racisés et marginalisés. Le fait d’adopter et d’explorer diverses modes d’apprentissage et façons d’être nous aidera à mieux comprendre comment les inégalités sont liées aux identités et aussi la façon dont cette approche est essentielle à l’éradication du racisme et de l’oppression dans le domaine de la santé mentale en milieu scolaire. Les expériences des Noirs et des Autochtones sont intrinsèquement liées aux luttes et aux inégalités vécues par d’autres identités marginalisées et opprimées. Lorsque nous plaçons les voix et les points de vue des personnes les plus marginalisées et opprimées au centre de notre action en faveur du bien-être, nous agissons collectivement pour un meilleur avenir pour chaque élève. Ainsi, lorsque nous favorisons explicitement la santé mentale et le bien-être des élèves noirs et autochtones, nous acquerrons inévitablement des connaissances et une meilleure compréhension qui nous permettent d’agir en faveur d’autres identités marginalisées et opprimées, comme les élèves racisés, 2S/LGBTQIA+, les nouveaux arrivants et les élèves neurodivers, etc.

Le Cadre d’affirmation identitaire en matière de la santé mentale en milieu scolaire a été élaboré avec l’aide de divers intervenants clés qui travaillent dans le système d’éducation financé par les fonds publics en Ontario. Ainsi, les élèves, les membres du personnel enseignant et les professionnels de la santé mentale en milieu scolaire de tout l’Ontario, dont les niveaux de responsabilité et les points de vue diffèrent, ont collaboré avec les conseils scolaires de l’Ontario et leur ont offert des conseils pour les aider à réfléchir et à prendre des mesures en faveur de l’affirmation identitaire en matière de la santé mentale en milieu scolaire. Santé mentale en milieu scolaire Ontario a donc regroupé les conseils donnés sur le terrain avec les informations provenant de la participation des élèves (#ONecoute 2019 et 2021), les données d’analyse des conseils scolaires et d’autres consultations et initiatives régionales de leadership en santé mentale pour élaborer ce cadre.

Le Cadre d’affirmation identitaire en matière de santé mentale en milieu scolaire s’appuie également sur trois cadres théoriques. En tant que point central du plan stratégique de Santé mentale en milieu scolaire Ontario, le cadre repose sur la théorie des systèmes écologiques de Bronfenbrenner (Bronfenbrenner, 1979). Cette théorie tient compte de la relation qui existe entre les personnes et les structures à plusieurs niveaux dans le domaine de la santé mentale en milieu scolaire. De plus, la science de la mise en œuvre (Eccles et Mittman, 2006) fournit un point de référence pour le Cadre d’affirmation identitaire en matière de santé mentale en milieu scolaire, et met l’accent sur la promotion et le soutien à la mise en œuvre systématique dans le conseil scolaire. Mais surtout, le Cadre d’affirmation identitaire de la santé mentale en milieu scolaire est fondé sur la théorie anti-oppression (Dominelli, 1996), et vise à éliminer toutes les formes de discrimination.

De nombreux engagements, conversations, contributions et réunions ont contribué à former la base du Cadre d’affirmation identitaire en matière de santé mentale en milieu scolaire. Toutefois, nous tenons à souligner la consultation et la contribution des membres du groupe de planification et de consultation énumérés ci-dessous, qui ont partagé leur temps, leur point de vue et leurs conseils dans un esprit de collaboration avec les membres de l’équipe de SMS-ON.

  • Carley Kiiskila (Conseil scolaire de district catholique des Aurores boréales)
  • Cassandra Nyimbili (Niagara Catholic DSB)
  • Showbiga Buvanendran (Toronto DSB)
  • Yousra Lakhani(Toronto DSB)
  • Allison Ebanks (Durham DSB)
  • Ananya Roy (Toronto DSB)
  • Eleanor McIntosh (Durham DSB)
  • Geer Harvey (Upper Grand DSB)
  • Jane Lower (Keewatin-Patricia DSB)
  • Laura Conboy (Limestone DSB)
  • Liana Thompson (Grand Erie DSB)
  • Lisa Jeffers (Durham Catholic DSB)
  • Mahin Aman (Peel DSB)
  • Patricia Marra-Stapleton (York Region DSB)
  • Rasha Balche (Halton DSB)
  • Sue Devlin (Kenora Catholic DSB)
  • Yasmin Smith (Waterloo Catholic DSB)

Cadre d’affirmation identitaire en matière de santé mentale en milieu scolaire

Cadre de la santé mentale scolaire affirmant l'identité, voir les descriptions ci-dessous.

La figure est un cercle ou une roue dans laquelle on peut lire les mots Chaque élève au centre.

Une couronne encercle le centre avec les mots Soutiens différenciés et d’affirmation identitaire.

Une deuxième couronne contient les mots démanteler, engager, amplifier et réagir.

Chacun des mots s’étend vers une boîte qui contient une définition :

Démanteler et éliminer le racisme envers les Autochtones et les Noirs dans les pratiques de santé mentale en milieu scolaire

Engager les élèves, les parents/aidants naturels et la communauté, et collaborer avec eux

Réagir par l’entremise de mesures différenciées et d’affirmation identitaire pour soutenir la santé mentale

Amplifier les points de vue diversifiés des élèves, des parents/aidants naturels et de la communauté, ainsi que les pratiques prometteuses en matière de santé mentale en milieu scolaire

Comme le reflète également la Stratégie 2022-2025 en matière de santé mentale en milieu scolaire de l’Ontario, tous les soutiens et services s’articulent autour de chaque élève, représenté au centre du graphique. Dans l’immédiat, cela signifie que nous devons assurer des mesures de soutien ainsi que des services différenciés et respectueux de l’identité, et ce, à tous les niveaux d’intervention. Mais comment procéder? Le cadre fourni des conseils relatifs aux espaces de réflexion et d’action. 

Plus précisément, le cadre recommande que les équipes de leadership en santé mentale réfléchissent et travaillent à :

Démanteler et éliminer le racisme envers les Autochtones et les Noirs

Démanteler les systèmes qui perpétuent le racisme et l’oppression commence par nommer et reconnaître l’idéologie blanche suprémaciste, coloniale et hétéronormative qui fait partie de la société et de nos écoles. Les façons dont nous travaillons et apprenons dans les écoles ont été construites en grande partie sur des normes illustrant des pratiques discriminatoires. Ces pratiques ont marginalisé de nombreux élèves et familles sous-représentés dans les prises de décision et les pratiques quotidiennes, ce qui a des répercussions importantes sur le sentiment d’identité et d’appartenance ainsi que sur la santé mentale.

Il est important de reconnaître toutes les formes d’identités opprimées , tout en reconnaissant l’histoire distincte et complexe du racisme contre les Noirs et contre les Autochtones qui continue de nuire aux élèves noirs et autochtones. Les conseils scolaires et les écoles doivent se pencher profondément sur ces questions. Ils doivent définir des moyens qui permettent de démanteler ces structures et ces processus nuisibles et travailler à instaurer de nouveaux systèmes.

En outre, le personnel des conseils scolaires et des écoles s’engage dans un processus d’apprentissage et de désapprentissage, afin qu’ils puissent être en mesure d’adopter une position anti-oppressive et antiraciste dans leur pratique quotidienne. Le fait de connaître notre position et nos privilèges, ainsi que l’histoire qui a permis à un système injuste et inéquitable de prévaloir, contribue à démanteler ce système et à construire des écoles, et une société, qui placent les droits de l’homme et la justice au premier plan.

En plus de soutenir l’apprentissage individuel et collectif, les équipes de leadership en santé mentale peuvent se remettre en question par le biais d’un questionnement réfléchi. Ce travail d’apprentissage, de désapprentissage et de remise en question est essentiel pour établir les conditions nécessaires à des pratiques efficaces dans le système de soutien à plusieurs niveaux de la santé mentale en milieu scolaire.

Ressources :

Engager les élèves, les parents ou aidants naturels et la communauté et collaborer avec eux

Les élèves souhaitent participer aux discussions sur la santé mentale et leurs points de vue sont essentiels à l’évolution des pratiques différenciées et des soutiens d’affirmation identitaire en matière de santé mentale en milieu scolaire. L’une des principales conclusions du sondage #ONecoute 2019 a été le vif intérêt des participants à veiller à ce que les liens entre l’identité, la culture et la santé mentale soient reconnus et abordés. Il est donc important que nous offrions aux élèves des plateformes pour qu’ils puissent s’exprimer et prendre des initiatives dans ce domaine, tout en comprenant l’importance de la représentation et de l’engagement de diverses voix étudiantes.

Après des mois de restrictions et d’accès limité à des lieux de rassemblement et à des espaces pour partager leurs points de vue et leurs expériences, cela est particulièrement important. De nombreux conseils scolaires ont mis sur pied des groupes de leadership en santé mentale afin qu’ils puissent être soutenus dans ce travail par des adultes alliés.

Les familles et les aidants naturels sont ceux qui connaissent le mieux leurs enfants. Ils sont les premiers enseignants de leur enfant et c’est à travers leur famille et leur communauté que les jeunes commencent à se forger une identité, à connaître leurs points forts et leurs besoins. Chaque élève est entouré d’une communauté qui pourrait avoir de multiples facettes : famille élargie, culture, foi, géographie, langue, sexe, orientation sexuelle, etc.

Les groupes et organismes communautaires ont mis au point des moyens d’entraide et des pratiques connues qui leur sont utiles les uns aux autres. Les écoles peuvent proposer des approches d’affirmation de l’identité pour soutenir la santé mentale lorsqu’elles travaillent avec les familles ou aidants naturels et la communauté comme partenaires égaux pour concevoir et mettre en œuvre de programmes à travers le système de soutien à plusieurs niveaux.

Ressources :

Amplifier les points de vue diversifiés des élèves, des parents ou aidants naturels et de la communauté, ainsi que les pratiques prometteuses en matière de santé mentale en milieu scolaire

Les jeunes, les parents ou les aidants naturels et les communautés jouent un rôle important quant à la façon de soutenir leur santé mentale et leur bien-être et ont de nombreuses idées et pratiques à proposer à cet égard. . Créer des espaces et partager le pouvoir permet une collaboration profonde et l’émergence de perspectives importantes. Par exemple, lorsque nous soutenons des qui en milieu scolaire, nous pouvons amplifier davantage les voix de ceux qui ont été opprimés et marginalisés et qui ne se sentaient pas à l’aise de partager leurs opinions dans le passé.

Lorsque nous écoutons les préoccupations des parents ou des aidants naturels et que nous tenons compte de leur expertise en ce qui concerne le bien-être de leurs enfants, nous pouvons travailler ensemble pour trouver de meilleurs moyens d’aller de l’avant et créer ainsi de nouvelles relations qui facilitent la communication saine entre la maison et l’école de manière plus générale. De même, lorsque nous prenons le temps de découvrir les pratiques et de nous informer à propos des espaces communautaires qui aident à développer l’amour de soi, la culture, l’appartenance et les relations, nous pouvons travailler avec nos partenaires afin d’appliquer ces pratiques dans nos milieux scolaires. Nous pourrons nous inspirer de leur expertise (en prenant soin de ne pas s’approprier les pratiques, mais plutôt en offrant un moyen aux praticiens/praticiennes culturels et communautaires de partager leur leadership). La création d’un espace facilite l’action, le bien-être et l’espoir.

Ressources :

Réagir par l’entremise de mesures différenciées et d’affirmation identitaire pour soutenir la santé mentale

La plupart des approches et des ressources en matière de santé mentale en milieu scolaire utilisées en Amérique du Nord ont été élaborées et testées dans une perspective occidentale et blanche. Peu d’entre elles ont été créées à partir des diverses expériences vécues par les élèves et selon leurs identités . Pour que les élèves aient la capacité et les ressources nécessaires pour prendre soin de leur santé mentale, ils doivent avoir accès à des services de santé mentale en milieu scolaire dans le cadre d’un système de soutien à plusieurs niveaux, qui les valorise, les appuie, leur permet de s’épanouir et reflète leurs réalités. Santé mentale en milieu scolaire Ontario travaille activement avec des partenaires communautaires et culturels à ajouter de nouveaux protocoles et programmes qui peuvent être utilisés à tous les niveaux d’intervention. SMS-ON fournit également des outils pour appuyer l’utilisation de protocoles fondés sur des données probantes et adaptés à la culture.

Ressources :

LEXIQUE

Les groupes d’affinités sont des lieux de rassemblement permettant à des personnes ayant des identités ou des intérêts communs de partager leurs visions. Ces identités peuvent être fondées sur l’ethnicité, le sexe, l’orientation sexuelle, la langue, la nationalité, les capacités physiques et mentales, la classe socio-économique, la structure familiale, la religion, etc. Les groupes d’affinités peuvent également permettre aux élèves ou au personnel sous-représentés de se réunir afin d’atténuer le sentiment d’isolement et créer des liens. Les groupes d’affinités d’élèves ou de personnel permettent aux participants qui partagent des identités — généralement des identités marginalisées — de se réunir et de discuter des questions liées à cette identité dans un espace de soutien, puis de transformer cette discussion en actions qui permettent de vivre une expérience scolaire plus équitable.

Making Space | Learning for Justice (en anglais seulement)

Il s’agit de placer délibérément les élèves au centre des préoccupations en établissant des liens solides avec leur identité et leur vécu, ce qui permet d’aborder et de supprimer les obstacles (systémiques ou autres) à leur bien-être. Dans la pratique, s’adapter à la culture consiste à être conscient de l’identité et des expériences vécues par les élèves et de la façon dont votre identité se croise et interagit avec la leur tandis que vous travaillez ensemble à la création de liens significatifs.

Décentrer la blanchité, c’est un processus qui la déplace du centre de la société tout en plaçant au centre les perspectives diversifiées. Il s’agit d’un geste intentionnel qui nomme les façons dont la blanchité prend une position centrale et à remettre en question les structures, les processus et les pratiques existantes. En même temps, nous devons nous servir de notre pouvoir, notre influence et notre privilège afin d’amplifier les différentes façons de savoir et d’être. Dans l’absence de ces gestes intentionnels qui visent à centrer les perspectives marginalisées, la blanchité restera toujours au centre. Le fait de placer les perspectives diversifiées au centre pourra améliorer nos milieux d’apprentissage ainsi que nos pratiques en matière de santé mentale en milieu scolaire, ce qui contribuera à l’affirmation identitaire de chaque élève – notamment ceux qui ont été marginalisés dans le passé et le sont encore aujourd’hui.

L’affirmation identitaire est le processus qui consiste à établir des liens positifs avec les identités d’une personne. Les pratiques et les environnements axés sur l’affirmation de l’identité privilégient la lutte contre le racisme et l’oppression. De plus, les pratiques de santé mentale en milieu scolaire qui s’appuient sur l’identité privilégient les connaissances culturelles ainsi que les façons d’être et de travailler dans le cadre de la relation thérapeutique.

L’intersectionnalité est un terme inventé par Kimberlé Williams Crenshaw pour décrire les effets interactifs de diverses formes de discrimination, y compris les types spécifiques de difficultés rencontrées par les personnes dont les identités se chevauchent. Par exemple, l’expérience, les obstacles et l’oppression auxquels un élève noir-non-binaire peut être confronté à l’école diffèrent de ceux d’un élève noir cisgenre ou d’un élève blanc-non-binaire, en raison des effets croisés de divers systèmes d’oppression (tels que le racisme, la discrimination fondée sur la capacité physique, le sexisme, l’âgisme et autres). Une vision intersectionnelle nous permet d’examiner comment les différentes identités sociales des élèves (race, capacité, sexe, âge, classe, etc.) sont interconnectées et comment de différents contextes créent des privilèges et de l’oppression.

COVID-19 amplifies the complexity of disability and race – Brighter World, mcmaster.ca (en anglais seulement).

Glossaire YouthREX (en anglais seulement).

La littératie désigne le fait d’avoir les connaissances, les compétences, la conscience et les dispositions nécessaires pour entretenir des conversations portant sur la race et le racisme. Comment traitons-nous les questions raciales? Comment parlons-nous des questions raciales? Comment enseigner les questions raciales? La littératie raciale exige également que nous nous engagions dans une autoréflexion sur nos sentiments à l’égard de la race, de la diversité et des possibilités offertes aux élèves noirs, autochtones et racisés.

What is Racial Literacy? A Call to Action for Teachers | Houghton Mifflin Harcourt (hmhco.com) (en anglais seulement)

La blanchité est une construction sociale visant à conférer injustement un pouvoir et une influence inégalitaires aux points de vue des personnes blanches. Les points de vue des personnes blanches sont enracinés dans l’histoire du colonialisme et de l’eurocentrisme. Ce processus place les points de vue des personnes blanches au centre de la société, ce qui a entraîné la marginalisation des autres modes de savoir et d’être. Au centre, le pouvoir et l’influence de la blanchité imprègne tous les aspects de la société et définit la norme selon laquelle tout le reste est mesuré et mis en oeuvre, y compris la santé mentale. Si la blanchité continue d’être passée sous silence sans être contestée comme étant la norme, les divers autres modes de savoir et façons d’être demeureront marginalisés.