Avez-vous besoin d'aide maintenant?

Nous n’offrons pas de conseils, de consultations ni de traitements en matière de santé mentale. Si une personne que vous connaissez ou vous-même êtes en état de crise, veuillez communiquer avec l’équipe d’intervention d’urgence de votre communauté locale. Vous pouvez également appeler la Ligne d’écoute d’espoir pour le mieux être des Autochtones au 1 855 242-3310, le Service d’aide téléphonique pour les jeunes Noirs ( Black Youth Helpline) au 1-833-294-8650 ou Jeunesse, j’écoute au 1-800-668-6868.

Guide de prévention du suicide destiné aux parents et aux aidants naturels

Le suicide chez les jeunes est tragiquement courant partout au Canada. La promotion de la santé mentale et du mieux-être est un élément essentiel de la prévention du suicide. Lorsque les jeunes disposent d’un éventail de stratégies pour rester en bonne santé mentale et pour savoir demander de l’aide s’ils en ont besoin, le risque de pensées et de comportements suicidaires est réduit.

Toute personne peut avoir des pensées suicidaires. En tant que parent ou aidant naturel, il est bon d’être bien informé et préparé. 

La promotion de la santé mentale et du mieux-être est un élément essentiel de la prévention du suicide. Le risque de pensées et de comportements suicidaires est réduit lorsque les jeunes disposent d’un éventail de stratégies pour : 

  • rester en bonne santé mentale;
  • reconnaître les signes de problèmes de santé mentale;
  • demander de l’aide lorsqu’ils éprouvent des difficultés émotionnelles.

Les parents et les aidants naturels peuvent jouer un rôle important dans la protection de leurs enfants en améliorant les facteurs de protection qui favorisent une bonne santé mentale et en réduisant les facteurs qui ont une incidence négative sur la santé mentale. 

Le présent guide vise à répondre aux  questions que vous vous posez le plus souvent, de façon à vous préparer, à prévenir, et à réagir si jamais votre enfant a des idées suicidaires.

SE PRÉPARER : 

En tant que parent ou aidant naturel d’un enfant d’âge scolaire, quels sont les faits que je devrais connaître au sujet du suicide? 

  • Le suicide chez les jeunes est la deuxième cause de décès chez les jeunes et les jeunes adultes. 
  • Environ 10 % des jeunes ont sérieusement envisagé le suicide, et 3 % ont tenté de se suicider.  
  • Le suicide est souvent lié à des problèmes de santé mentale, cependant, il existe généralement de nombreux facteurs complexes qui contribuent à la situation. 
  • Les taux de suicide sont plus élevés chez  
    • les garçons 
    • les survivants de la perte par suicide 
    • les survivants d’une tentative de suicide 
    • les jeunes de certaines communautés des Premières Nations, des Métis et des Inuits.  
       
  • Les pensées suicidaires et les comportements suicidaires sont plus courants chez : 
  • Les jeunes 2S/LGBTQIA+ que chez leurs pairs non-2S/LGBTQIA+.  
  • Certaines données récentes suggèrent une augmentation des taux chez les jeunes Noirs.  
  • Les traumatismes raciaux, l’homophobie, la transphobie et l’intimidation sont des facteurs de risque.  
  • Les facteurs de protection comprennent  
    • la culture 
    • la communauté 
    • l’acceptation familiale

Qu’est-ce qui amène les jeunes à penser au suicide?

Les enfants et les jeunes peuvent avoir des pensées suicidaires lorsqu’ils se sentent dépassés et impuissants par rapport à une situation, déconnectés des autres, désespérés par rapport à l’avenir.  

Ces sentiments peuvent être liés à des stress associés à certains éléments, notamment : 

  • les relations personnelles (conflits, perte d’un être cher, harcèlement, divorce); 
  • l’école (pression d’obtenir de bonnes notes, difficultés d’apprentissage, sentiment de ne pas être à sa place); 
  • l’oppression, la discrimination, le sentiment d’insécurité ou l’impression de ne pas recevoir l’appui dont on a besoin (racisme, homophobie, transphobie, islamophobie, capacitisme, pauvreté, mauvais traitements, etc.); 
  • les problèmes de santé mentale tels que la dépression, le trouble bipolaire, l’anxiété, la consommation problématique de substances, etc.

PRÉVENIR : 

Est-ce que le fait de parler de suicide avec mon enfant peut l’exposer à un plus grand risque? 

Rien ne prouve que le fait de demander à votre enfant s’il a des pensées suicidaires augmentera le risque chez lui de développer des pensées suicidaires. En abordant le sujet du suicide, vous montrez à votre enfant que vous vous souciez de lui et que vous êtes présent pour l’aider à surmonter les moments difficiles. 

Quels sont les signes avant-coureurs du suicide? 

Les signes avant-coureurs du suicide peuvent être difficiles à voir, à moins de savoir quoi surveiller. Surveillez les signes suivants :  

  • relations distantes avec la famille et les amis; 
  • perte d’espoir en l’avenir; 
  • fait de parler du suicide ou de son désir de mourir, ou écrits à ce sujet; 
  • déclarations indiquant qu’il se sent impuissant ou dépassé par les événements ou qu’il ne maîtrise plus son comportement; 
  • gestes d’adieu, comme le don d’objets qui lui sont chers; 
  • changements dans son comportement : mauvaises notes à l’école, passage à l’acte, prise de risques inutiles, etc.;
  • consommation problématique de substances; 
  • manque d’hygiène personnelle; 
  • humeur négative ou signes de dépression (tristesse, irritabilité, fait de ne plus éprouver le même plaisir en pratiquant ses activités préférées, insomnie, troubles alimentaires)

Que dois-je faire si je pense que mon enfant a des pensées suicidaires? 

En discutant de ce sujet avec votre enfant, il sera plus à l’aise pour se confier à vous s’il ressent un jour ce type de sentiments. Voici quelques façons d’aborder cette conversation difficile : 

  • Amorcez la conversation en demandant : 
    • Comment te sens-tu?
    • Partagez vos observations générales : « J’ai remarqué que tu passes beaucoup de temps dans ta chambre, et tu as l’air triste. Ça va? » 
       
  • Écoutez : Il est important de donner à votre enfant le temps de répondre à votre première question. 
  • Demandez : Posez directement des questions sur le suicide. Si votre enfant dit oui, encouragez-le à vous en dire plus. Si votre enfant dit « non », faites confiance à votre instinct et faites un suivi au besoin. 
  • Réagissez en conséquence : Si votre enfant dit « oui », restez calme et rassurez-le en lui disant que vous l’aiderez à traverser cette période. Encouragez-le à partager davantage sur les pens

RÉAGIR : 

Comment puis-je aider mon enfant s’il me dit qu’il a des pensées suicidaires? 

  • Rassurez-le en lui disant que vous l’aimez et que vous allez vous en sortir ensemble. 
  • Obtenez de l’aide professionnelle. Si votre enfant a des pensées suicidaires, il a besoin des soins continus d’un professionnel de la santé mentale formé. 
  • Écoutez lorsque votre enfant vous dit comment il se sent. Remerciez-le d’avoir partagé son expérience avec vous et validez ses émotions. 
  • Renseignez-vous sur la façon dont votre enfant souhaite être soutenu. 
  • En lui disant « au revoir » lorsqu’il part pour l’école ou à toute autre occasion, discutez de la prochaine réunion entre vous deux. 
  • Aidez votre enfant à décomposer un problème en parties plus petites pour rendre les choses plus faciles à gérer. 
  • Aidez votre enfant à se rappeler comment il a surmonté d’autres défis. Donnez de l’espoir et offrez de l’encouragement.

Comment puis-je protéger mon enfant à la maison? 

  • Lorsque votre enfant songe au suicide, il est important de vous assurer que votre maison soit un endroit sécuritaire.  
  • Retirez toutes les armes de votre domicile ou conservez-les dans une armoire fermée à clé; cachez la clé ou ne la gardez pas à la maison. 
  • Retirez les cordes, les cordons, les couteaux tranchants, les lames ou tout autre moyen évident d’automutilation. 
  • Cachez les clés de votre voiture.
  • Mettez sous clé tous les médicaments, y compris le Tylenol et l’Advil. Si votre enfant prend des médicaments d’ordonnance, surveillez de près leur utilisation.
  • Retirez toute boisson alcoolisée, car l’alcool peut nuire à son jugement et augmenter les risques qu’il adopte un comportement dangereux; 
  • Assurez-vous que votre enfant a élaboré un plan de sécurité avec son fournisseur de soins de santé mentale. L’application « Be safe » permet aux utilisateurs de créer un plan de sécurité numérique.
  • Soyez attentif aux « déclencheurs » et aux périodes à risque élevé, et surveillez souvent votre enfant pendant ces périodes. Ne laissez pas votre enfant seul pendant de longues périodes. Si vous devez sortir, emmenez-le avec vous ou demandez à quelqu’un de rester avec lui.

Lorsque des mesures urgentes sont nécessaires : 

Si votre enfant a un plan de suicide et qu’il a l’intention d’y donner suite immédiatement, il s’agit d’une urgence en santé mentale. 

  • Ne laissez pas votre enfant seul. Assurez-vous qu’il y a quelqu’un avec votre enfant en tout temps, que ce soit vous, un ami proche ou un membre de votre famille. 
  • Communiquez immédiatement avec la Ligne d’aide en cas de crise de suicide (9-8-8), rendez-vous à l’urgence de votre hôpital local ou appelez une ambulance.  

Si vous découvrez que votre enfant a essayé de se suicider :

  • Composez immédiatement le 911. 
  • Administrez les premiers soins si vous le pouvez. Suivez les directives de l’opérateur du 911. 
  • Demandez à quelqu’un pour vous accompagner à l’hôpital ou pour rester chez vous. 
  • Parlez à votre enfant, rassurez-le, dites-lui que vous êtes là avec lui. 
  • Une fois que vous avez obtenu de l’aide professionnelle pour votre enfant, communiquez avec un membre de votre famille proche ou un ami pour vous soutenir pendant cette crise. 
  • Afin de recevoir gratuitement dans votre région des soins en santé mentale communiquez avec Santé mentale pour enfants Ontario.

Comment puis-je soutenir mon enfant à la suite d’un décès par suicide? 

Il est malheureusement possible que votre enfant entende dire qu’un ami, un camarade de classe ou un parent se soit enlevé la vie. Il est important de lui parler de ce qui s’est passé et de vous assurer qu’il va bien. Voici quelques conseils utiles :

  • Demandez-lui quel effet cet événement a eu sur lui. Demandez-lui ce qu’il sait à ce sujet et fournissez-lui les faits de la situation. 
  • Écoutez-le et validez ses sentiments, en lui faisant savoir qu’il est normal d’éprouver plusieurs émotions à la fois. 
  • Faites-lui aussi savoir que vous pensez à son bien-être. Demandez-lui s’il a des pensées suicidaires. 
  • Lorsque votre enfant est en deuil, accompagnez-le. 
  • Si votre enfant semble avoir besoin de plus d’aide pour comprendre ce qui s’est passé, demandez-lui à qui il demande habituellement du soutien à l’école et dans la communauté, y compris les adultes de confiance qu’il peut consulter en votre absence.  
  • Parlez-lui des services de soutien communautaires offerts en tout temps tels que Jeunesse, J’écoute au 1 800 668-6868 (il peut aussi texter le mot PARLER au 686868) ou Parlons maintenant au 1 855 416-8255. 
  • Discutez avec lui des autosoins. Expliquez-lui comment, de votre côté, vous prenez soin de vous. 
  • Faites-lui savoir que votre porte est toujours ouverte s’il veut vous parler. 

Comment puis-je collaborer avec l’école pour favoriser la santé mentale de mon enfant? 

L’école de votre enfant est un partenaire dans le soutien de la santé mentale des élèves. Si vous êtes préoccupé par la santé mentale de votre enfant ou s’il a des pensées suicidaires, vous pouvez parler à son enseignant pour assurer un soutien coordonné. 

Remarque : Veuillez consulter la version PDF pour de plus amples descriptions et renseignements.