Les élèves partagent les meilleurs conseils qu’ils ont reçus en matière de santé mentale
Nous avons demandé aux élèves de partager le meilleur conseil que quelqu’un (amis, mentors, alliés, proches) leur a donné sur la santé mentale. Voici ce qu’ils ont dit !
Merci à Sara, Diya, Treston, Zainab, Teo et Athisha pour le partage !
La santé avant tout : bien dormir, jouer et manger
Mes parents m’ont dit que pour avoir de l’énergie et se sentir moins fatigué et plus détendu, il fallait bien dormir. De plus, il est important de faire du sport pour se défouler et se sentir bien. C’est également important de jouer avec ses amis pour ne pas se sentir seul. En effet, cela permet de passer du temps avec eux, de leur parler et de jouer avec eux. Enfin, ils m’ont conseillé d’avoir une alimentation saine pour être en forme et bien grandir.
— Treston, 3e année
Affronter la peur : l’expérience que j’ai vécue pour obtenir la ceinture noire
Je faisais les cent pas devant la porte fermée, vêtue de mon uniforme de karaté trempé de sueur. Ayant senti ma peur, mon Sensei posa une main sur mon épaule et a dit ceci : C’est en faisant ce que tu redoutes le plus que tu deviendras courageux. » (« നമുക്ക് പേടിയുള്ള കാര്യങ്ങൾ കൂടുതൽ»). Je hochai nerveusement la tête, épuisée par des heures d’attente interminables jusqu’à ce que le conseil d’administration m’appelle pour déterminer si mes compétences étaient suffisantes en vue de l’obtention de la ceinture noire. Lorsque mon nom retentit dans le système de sonorisation, la panique me gagna. Pendant les 45 minutes qui ont suivi, j’avais perdu toute notion du temps. J’ai donné des coups de pied et des coups de poing, et j’ai crié « kiai », fière de tout ce que j’avais appris au cours des six dernières années et, surtout, de moi-même. En sortant de la salle, je ne savais pas si j’avais réussi ou échoué. Trois ans plus tard, en tant qu’instructrice de Karaté possédant une ceinture noire premier dan, j’encourage mes élèves de la même façon en leur disant: « C’est en faisant ce que vous redoutez le plus que vous deviendrez courageux. » (« നമുക്ക് പേടിയുള്ള കാര്യങ്ങൾ കൂടുതൽ ചെയ്യണം. എങ്കിലേ ധൈര്യം ഉണ്ടാകൂ… »).
— Diya, 10e année
Redéfinir le succès : plus qu’un bulletin scolaire?
As-tu déjà eu l’impression que la note que tu obtiens à un examen définissait qui tu es? Moi, oui. J’ai toujours pensé que c’était la note qui déterminait qui j’étais. Puis, mon mentor m’a fait une révélation qui a tout changé : je suis plus qu’un bulletin scolaire. La vraie grandeur se trouve dans la résilience, la gentillesse et la passion. Les notes peuvent certes ouvrir des portes, mais elles ne définissent pas la personne qui les obtient. Après cette conversation, j’ai commencé à moins me focaliser sur la perfection et à me concentrer davantage sur l’apprentissage et le développement personnel. Le fait d’accepter mes erreurs a donné un nouvel élan à mon parcours et m’a permis de me sentir plus forte. Maintenant, chaque fois que j’ai l’impression que l’école est trop difficile, je me souviens de ses paroles. Ma valeur est tellement plus grande que n’importe quelle note que je pourrais obtenir. Qu’est-ce qui constitue le vrai succès? En fait, tout est question de dépassement de soi, de générosité, de soutien mutuel et de reconnaissance de la valeur de soi, quoi qu’il arrive.
— Sara, 11ᵉ année
Accepter les erreurs : embrasser la dynamique de la croissance et du changement
Le meilleur conseil qu’un ami m’ait donné concernait les erreurs que nous faisons et que nous considérons très souvent comme irréparables. Nous nous disons : « Comment ai-je pu faire une chose pareille? » En réalité, les gens ne voient que le côté négatif de nos erreurs, et non les bonnes actions que nous avons accomplies. C’est comme si nos erreurs faisaient oublier qui nous sommes et nous transformaient en mauvaises personnes, bien que nous puissions être les personnes les plus gentilles au monde et que nous soyons capables de grandir et de changer. C’est vraiment facile de laisser une erreur nous définir, surtout lorsque nos amis et nous faisons preuve d’autant de sévérité dans nos jugements. Cependant, cela n’efface pas les bonnes actions que nous avons accomplies. Il est important de reconnaître que tout le monde fait des erreurs au cours de sa vie, et que ces expériences nous permettent de changer et de grandir, ce qui fait de nous des êtres humains.
— Zainab, 11e année
Prendre soin de soi : trouver ce qui fonctionne pour sa santé mentale
Le meilleur conseil que j’aie jamais reçu en la matière m’a été donné en deux temps. D’abord, la santé mentale est très semblable à la santé physique, en ce sens qu’il faut en prendre soin en y consacrant du temps et des efforts pour la préserver. Tout comme les besoins physiques (nourriture, eau, abri) permettent d’assurer une bonne santé physique, les besoins émotionnels et intellectuels (amour, soutien, confiance) doivent être satisfaits pour assurer une bonne santé mentale. En outre, tu es la personne la mieux placée pour savoir comment prendre soin de ta santé mentale. En grandissant, tu commences à apprendre ce que tu aimes et ce que tu n’aimes pas, ainsi que les mécanismes d’adaptation qui fonctionnent ou non pour toi. La meilleure façon de préserver ta santé mentale est d’apprendre les stratégies qui conviennent le mieux à ta situation et de les mettre en pratique.
— Teo, 11ᵉ année
Accepter ses émotions : reconnaître et gérer ses sentiments sans porter de jugement
Le meilleur conseil que j’aie jamais reçu est venu d’un mentor qui m’a dit : « Accepte tes sentiments sans les juger. » Cette phrase m’a profondément marquée, car pendant très longtemps, j’ai refoulé mes émotions pour ne pas en connaître la signification. Je pensais qu’en les refoulant, elles disparaîtraient d’elles-mêmes. J’ai alors compris que les émotions ne sont pas des faits et qu’elles ne me définissent pas. Le fait d’accepter mes sentiments sans les juger est devenu un élément essentiel de ma vie. Cela m’a permis de ne plus ignorer mes émotions, même lorsqu’elles sont désagréables. Ce changement de mentalité m’a montré que la santé mentale était un processus; elle ne se construit pas du jour au lendemain et n’aboutit pas nécessairement à un résultat précis.
— Athisha, 11ᵉ année