Avez-vous besoin d'aide maintenant?

Nous n’offrons pas de conseils, de consultations ni de traitements en matière de santé mentale. Si une personne que vous connaissez ou vous-même êtes en état de crise, veuillez communiquer avec l’équipe d’intervention d’urgence de votre communauté locale. Vous pouvez également appeler la Ligne d’écoute d’espoir pour le mieux être des Autochtones au 1 855 242-3310, le Service d’aide téléphonique pour les jeunes Noirs ( Black Youth Helpline) au 1-833-294-8650 ou Jeunesse, j’écoute au 1-800-668-6868.

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Un préjugé est une attitude négative envers une autre personne fondée sur une différence perçue dans son apparence physique ou son comportement. La discrimination est le comportement négatif ou le traitement injuste qui résulte de ce type de stéréotype (Division ontarienne de l’Association canadienne pour la santé mentale). La stigmatisation est le terme qui chapeaute les préjugés et la discrimination que doivent affronter les personnes aux prises avec une maladie mentale et qui sont souvent causés par un manque de compréhension ou la peur.

La mésinformation et les reportages des médias qui perpétuent des perceptions inexactes de la maladie mentale aggravent le sentiment de honte chez les personnes qui en souffrent. Il arrive donc que les personnes qui ont besoin d’aide ne la sollicitent pas de peur de se faire stigmatiser. Selon la Commission de la santé mentale du Canada, dans une proportion de 60 p. 100, les personnes éprouvant des troubles mentaux ou une maladie mentale évitent de chercher de l’aide de crainte de se faire étiqueter.

Comment l’école peut contribuer à réduire la stigmatisation associée à la maladie mentale

L’école est un endroit idéal pour discuter du problème de la stigmatisation des personnes aux prises avec un trouble mental. En créant des espaces sûrs où l’on peut parler de santé et de maladie mentales et en encourageant les jeunes qui en ont besoin à chercher de l’aide, nous favorisons la compréhension, la compassion et l’espoir pour la nouvelle génération. Et nous formons de jeunes leaders qui peuvent inciter les autres à changer de point de vue.

Vous jouez un rôle important à l’école et votre conception de la santé et de la maladie mentales influe sur la façon dont vous abordez le sujet et dont vous en parlez. Il est donc important de faire le point sur vos préjugés, qui peuvent être influencés par vos expériences, vos connaissances, votre manque de connaissances ou les opinions des gens qui vous entourent. Réfléchissez à vos croyances. Songez à enrichir vos connaissances sur la santé mentale en suivant notre cours en ligne. Vous pourrez ainsi dissiper les mythes entourant la santé mentale et la maladie mentale.

Il est important de réduire la stigmatisation associée à la maladie mentale. Selon la recherche, la manière d’aborder le sujet aurait une grande importance. En effet, certaines stratégies de réduction de la stigmatisation sont plus efficaces que d’autres. Par exemple, il vaut mieux adapter l’initiative au public cible que d’organiser une activité ou d’inviter un conférencier qui s’adressent à tous. De même, les séances ponctuelles sont beaucoup moins efficaces que les séances étalées sur une longue période. Il est préférable de tenir des séances de suivi ou de rappel en petits groupes, plutôt que de grandes assemblées (Changer les mentalités, Commission de la santé mentale du Canada). Lorsque vous choisissez des initiatives de sensibilisation à la santé mentale et de réduction de la stigmatisation, notre outil d’aide à la décision en matière de santé mentale  peut être utile à l’évaluation et à la sélection des activités dans votre école.

Veuillez noter que les campagnes de sensibilisation − par exemple, Bell Cause pour la cause, LA TÊTE HAUTE ou Elle prend toute la place − peuvent aider à lancer la conversation et à normaliser les troubles mentaux.

Pour améliorer leur efficacité, il vaut mieux inscrire ces initiatives dans le cadre d’une stratégie plus globale, s’appliquant à toute l’école. Ajouter à l’enseignement régulier, compte tenu de l’âge des élèves, des séances de sensibilisation à la santé mentale et de littératie en santé mentale constitue une bonne façon d’enrichir leurs connaissances et de réduire la stigmatisation à long terme.

Les élèves en ont long à dire sur la santé mentale et la réduction de la stigmatisation. Le fait que des pairs animateurs normalisent les troubles sociaux et affectifs peut constituer un puissant outil de validation pour les élèves. En vue de fournir aux élèves une plateforme sûre pour réduire la stigmatisation, il faut planifier soigneusement, avoir de bons principes de mobilisation des élèves et se faire des alliés adultes désignés ou recevant l’appui dont ils ont besoin. En Ontario, il existe plusieurs groupes remarquables qui montrent la voie pour ce qui est de la mobilisation des jeunes et de la réduction de la stigmatisation : jack.org, The New Mentality, etc.