Avez-vous besoin d'aide maintenant?

Nous n’offrons pas de conseils, de consultations ni de traitements en matière de santé mentale. Si une personne que vous connaissez ou vous-même êtes en état de crise, veuillez communiquer avec l’équipe d’intervention d’urgence de votre communauté locale. Vous pouvez également appeler la Ligne d’écoute d’espoir pour le mieux être des Autochtones au 1 855 242-3310, le Service d’aide téléphonique pour les jeunes Noirs ( Black Youth Helpline) au 1-833-294-8650 ou Jeunesse, j’écoute au 1-800-668-6868.

Santé mentale en milieu scolaire Ontario commémore la Journée nationale de la vérité et de la réconciliation

Image d’une ceinture de wampum à deux rangs et du logo « Chaque enfant compte » à l’appui de la Journée nationale de la vérité et de la réconciliation.

En 2015, la Commission de vérité et réconciliation du Canada a recensé 94 appels à l’action. Aujourd’hui, le 30 septembre 2021, nous répondons au 80e appel à l’action en instaurant la première Journée nationale de la vérité et de la réconciliation désignée par le gouvernement fédéral.

Cet acte de commémoration publique est une étape importante du long processus de réconciliation, qui commence par la vérité, par la reconnaissance des terribles injustices perpétrées contre les populations autochtones à travers notre passé colonial et notre présent. En ce jour, nous réfléchissons profondément aux enfants disparus et aux survivants des pensionnats, à leurs familles et à leurs communautés. Nous revêtons aujourd’hui des chandails orange pour nous rappeler l’expérience vécue par Phyllis Webstad, qui, à son premier jour d’école, est arrivée vêtue d’un nouveau chandail orange, lequel lui a été enlevé. La perte du chandail représente la perte de sa culture et de son identité pendant son séjour au pensionnat. Selon ses propres mots :

« Le mois de septembre a été choisi parce que c’était la période de l’année où les enfants étaient arrachés à leur foyer et mis dans des pensionnats », raconte Mme Webstad, ajoutant que ce choix a été guidé divinement. « [cet automne], lorsque je suis allée à l’événement de la CVR à Vancouver [j’étais] assise là, à écouter les vérités qui étaient dites, et une aînée assise non loin de moi parlait, et elle a dit que septembre était le « mois des pleurs » – et j’ai su alors que nous avions fait le bon choix ».

« Nous avons choisi [le slogan] « chaque enfant compte » parce que j’ai parlé de l’impression que j’avais de ne pas compter quand j’étais au pensionnat. Personne ne se souciait de ma peine. Personne. Nous n’avons pas été embrassés. Nous n’avons pas été consolés. Nous aurions pu être presque morts et personne n’aurait été soigné », partage Mme Webstad. « Chaque enfant qui est allé au pensionnat est important. Même ceux qui ne sont pas rentrés à la maison, ils comptent. Et ce n’est qu’après avoir utilisé ce slogan que j’ai réalisé qu’il correspondait au passé, au présent et à l’avenir. Cela correspond à la réconciliation – c’est l’une de ces choses divines qui correspondent à ce jour de réconciliation. ».

(Canadian Geographic, 2020)

En tant que membres de l’équipe de Santé mentale en milieu scolaire Ontario, nous reconnaissons le traumatisme intergénérationnel causé par ces systèmes et le fait qu’il reste encore beaucoup à faire pour que les écoles soient considérées comme des espaces de soutien pour les jeunes autochtones.

En cette Journée nationale de la vérité et de la réconciliation, notre équipe de SMS-ON prendra le temps de réfléchir ensemble aux préjudices passés et présents subis par les Premières

Nations, les Métis et les Inuits, notamment dans le contexte scolaire. Nous nous concentrerons sur nos responsabilités et engagements partagés pour soutenir la culture, l’identité et les forces autochtones dans notre travail. Nous tiendrons compte de l’apprentissage et des connaissances acquises grâce à notre partenariat de longue date avec nos collègues du First Peoples Wellness Circle (FPWC) et, plus récemment, grâce à notre projet de collaboration sur la santé mentale des autochtones en milieu scolaire.

Alors que les individus, les écoles et les organisations de tout le Canada commémorent cette journée en s’engageant à démanteler les systèmes et les structures coloniales, nous sentons que des actions collectives peuvent être entreprises, ce qui constitue un énorme pas en avant. Nous reconnaissons toutefois qu’il s’agit d’une période extrêmement difficile pour plusieurs, et nos cœurs et nos esprits sont tournés vers ceux qui pleurent les enfants qui ne sont jamais rentrés chez eux après avoir fréquenté les pensionnats, ainsi que vers les survivants et leurs familles qui ont subi ces pertes et ces épreuves. Nous espérons que nos amis et collègues autochtones prendront du temps pour eux-mêmes et leurs familles cette semaine, tandis que nous nous engageons tous dans une réflexion, un dialogue, un apprentissage et un cheminement vers des actions durables.

Chercher de l’aide : 

Les anciens élèves des pensionnats peuvent appeler au 1 866 925-4419 afin d’accéder à des services de soutien affectif et d’aiguillage en situation de crise et des renseignements concernant les programmes de soutien en santé du gouvernement du Canada. 

Les peuples autochtones de tout le Canada peuvent également s’adresser à la Ligne d’écoute d’espoir pour le mieux-être, accessible 24 heures sur 24, 7 jours sur 7, afin d’obtenir des services de counseling et d’intervention en cas de crise. Pour joindre la Ligne d’écoute, composez sans frais le 1 855 242-3310 ou branchez-vous en ligne par clavardage. 

Jeunesse, J’écoute, un service de consultation anonyme et confidentiel par téléphone et en ligne pour les enfants et les jeunes | 1 800 668-6868 

Services de crises du Canada |1 833 456-4566 ou envoyez un message texte au 45645